La petite ville d’Amérique où se déroule le final d’Arthur et les Minimoys se situe en réalité en France, au cœur de la Normandie. À travers cet article découvrez les secrets de fabrication du film : décors, costumes, effets spéciaux…
Le gros défi du tournage live se trouve dans la reconstitution de Daisy Town, parfaite petite ville de l’Amérique du début des années 60… construite au cœur de la Normandie ! Sur plus de 40 000 m2, Hugues Tissandier, chef décorateur, s’est appliqué à recréer la vie sociale d’un village : son église, ses boutiques, un supermarché, un garage, une quincaillerie, un poste de police, un cinéma et une fontaine… tous inscrits dans les références de l’époque, notamment les peintres phares du naturalisme américain : Norman Rockwell et Edward Hopper.
LES COSTUMES : Trois questions à Olivier Bériot, chef costumier
D’où vient l’inspiration des costumes du film ?
L’iconographie des années 50/60 est très riche : nous avons puisé dans les publicités des magazines d’époque, dans les tableaux de Norman Rockwell – qui donnent une bonne idée de ce que portaient les « seniors » – et dans les nombreuses photos de famille publiées par les américains sur Internet.
Quelle est la part du vintage dans les costumes utilisés ?
L’ensemble des costumes mélange pur vintage, réédition de modèles d’époque et copies ou réimpressions de tissus spécialement effectuées pour le tournage.
Quel plaisir y a-t-il à travailler sur les années 50/60 ?
C’est une époque facile à habiller : les coupes années 50 vont à tout le monde !



L’ANIMATION : Les différentes étapes
LE SET-UP DES PERSONNAGES : Il s’agit de la toute première étape de leur fabrication en 3D avec une particularité développée par BUF : tous les personnages sont issus d’un même modèle, un « humain de référence » possédant les attributs anatomiques qui vont lui permettre d’être déformé et animé. Un squelette complet, des muscles sous-cutanés, 32 dents…
LA FABRICATION DES DÉCORS : Les décors ont été réalisés soit à partir des maquettes construites par les équipes d’Hugues Tissandier, soit directement en 3D – par exemple pour la ruche des abeilles.
L’ANIMATION : Étape clé de la 3D, réalisée à partir des comédies de référence tournées par Luc Besson, qui servent donc de référence d’« acting », de timing et d’animation aux équipes 3D pour chacun des plans du film.
LE MAPPING DES DÉCORS ET DES PERSONNAGES : Le mapping consiste à habiller les décors, à leur donner de la matière : il s’agit de la toute première étape du rendu, celle qui suit la construction des décors en volume. Même démarche pour donner leur texture aux personnages, à partir des dessins fournis par l’équipe 2D.
LE LIGHTING : Il s’agit de la mise en lumière des séquences par les graphistes 3D : décors et personnages. C’est une étape importante, qui définit les différentes ambiances du film.
LES EFFETS SPÉCIAUX : Un certain nombre d’outils doivent être créés pour permettre l’animation de tout ce qui n’est pas faisable « à la main » par les graphistes. Il s’agit le plus souvent d’effets procéduraux ou mathématiques – création par un script – par exemple la dynamique des fluides, particules, poussières…
LA FINALISATION D’UNE SÉQUENCE : Ce poste clé rassemble tous les éléments fabriqués au long de la chaîne de production pour harmoniser l’image et lui donner son rendu final. Un soin particulier est apporté aux détails de chaque plan. L’étalonnage des plans 3D fait également partie de cette étape.
LES EFFETS VISUELS : Particulièrement nombreux sur ce troisième épisode, ils rassemblent l’ensemble des effets réalisés en postproduction, mixant des éléments tournés en live avec des éléments 3D. Parmi les plus spectaculaires de ce troisième volet, on compte évidemment le combat final au cœur de Daisy Town.
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