Cri d’amour pour la Nature, des scientifiques témoignent à l’occasion de la sortie du film « Les Saisons »

Image extraite du film Les Saisons.
© 2011 Pathé Distribution

Des scientifiques prennent la parole à propos du film Les Saisons et nous rappellent qu’il est urgent de sauvegarder le monde vivant non-humain, qui est à la base de notre existence.

ERIC BARATAY, professeur d’histoire contemporaine à l’université Lyon-III

« Les animaux ont participé et participent encore abondamment à de grands évènements ou à de lents phénomènes de civilisation. Le versant animal de l’histoire est épique, contrasté, tourmenté, souvent violent, parfois apaisé, quelquefois comique. Il est fait de chair et de sang, de sensations et d’émotions, de peur, de douleur et de plaisir, de violences subies et de connivences. L’animal vivant ne peut plus être un trou noir de l’histoire. »

PHILIPPE DESCOLA, professeur d’anthropologie sociale au Collège de France

« Retracer cette longue histoire en images et vue à travers le regard animal, c’est un formidable défi qu’il est urgent au plus haut point de relever pour continuer à être humain sans avoir à rougir de notre condition. »

GILBERT COCHET, Professeur agrégé de Sciences de la vie et de la Terre, expert auprès du Conseil de l’Europe

« La faune de notre pays est aujourd’hui réduite en nombre d’espèces ; ses effectifs sont dérisoires et les animaux sont apeurés après des siècles de chasse. Notre pays offre pourtant des conditions d’accueil idéales pour la faune sauvage. L’objectif est simple : préserver le maximum de sanctuaires en évolution libre, restaurer des corridors entre ces zones protégées et réintroduire les espèces disparues. Quand le bestiaire sauvage sera reconstitué, complet, abondant et confiant, le temps de la nouvelle alliance sera revenu. »

JEAN-DENIS VIGNE, directeur du Laboratoire d’archéozoologie et d’archéobotanique du cnrs au Muséum national d’histoire naturelle

« L’urbanisation nous éloigne de plus en plus du monde vivant non-humain, qu’il soit sauvage ou domestique. La fracture est de plus en plus profonde. Cette coupure a généré à la fois une méconnaissance du sauvage et une crainte excessive à son égard. Aujourd’hui, le grand public a soif de redécouvrir le monde animal. C’est là l’intérêt de films comme ceux de Jacques Perrin et de Jacques Cluzaud : ils sont de formidables caisses de résonance pour les résultats scientifiques mais aussi, et peut-être surtout, ils cristallisent un “air du temps” : après des siècles d’éloignement progressif et d’oubli, on s’intéresse à nouveau au point de vue animal. »

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