Le 21 décembre 2022 sortait au cinéma Tempête de Christian Duguay, un drame familial touchant sur le combat d’une jeune fille paraplégique. Lumière sur ce film beau et poignant, librement inspiré d’un roman jeunesse.
Zoé baigne dans le monde hippique depuis son plus jeune âge, comme on le découvre dans la scène d’ouverture très émouvante. En effet, Tempête s’ouvre sur une séquence de « double naissance » au sein même de l’écurie : celle d’un poulain prometteur et celle de la petite Zoé, qui n’a pas attendu d’être à la maternité pour pointer le bout de son nez. Dès les premières minutes, nous comprenons qu’un lien puissant unit la petite fille aux chevaux. D’ailleurs, le cheval, c’est une histoire de famille. Les parents de Zoé (interprétés par Mélanie Laurent et Pio Marmaï) vivent dans un haras, sa mère gère les comptes et son père est jockey.
Les années passent et la passion de Zoé grandit, jusqu’au jour où un terrible accident se produit. Un soir de tempête, alors que ses parents participent au Prix d’Amérique à l’hippodrome de Paris-Vincennes, Zoé, alors âgée de 12 ans, s’aventure dans l’écurie pour aider l’un des plus fidèles employés du haras. Terrifié par la pluie, le vent et l’orage, l’un des chevaux se précipite sur elle et la fait tomber violemment au sol. C’est alors qu’un deuxième animal arrive au galop et la piétine. À son réveil à l’hôpital, Zoé réalise qu’elle est est paraplégique. S’ensuit un long chemin vers la reconstruction pour cette jeune fille qui voit ses rêves de devenir jockey se briser en mille morceaux. Comment se reconstruire après un tel drame ? Doit-elle renoncer à sa passion ? Pour aller de l’avant, Zoé peut compter sur le soutien précieux de ses proches et de son éducateur.

Le récit d’une reconstruction
Bien que l’intrigue du film ne suit pas à la lettre celle du livre, Tempête est une fidèle adaptation de Tempête au haras, le roman jeunesse de Christophe Donner. L’écrivain a été consultant sur le scénario et le tournage, ce qui permet de ne pas dénaturer le récit d’origine. Le choix du casting est excellent, tandis que les trois actrices choisies pour incarner Zoé à l’âge de 5 ans (June Bernard), 12 ans (Charlie Paulet) et 17 ans (Carmen Kassovitz) brillent à l’écran.
Bien que ce drame familial soit conseillé à partir de 8 ans, l’équipe le recommande à partir de 10 ans (voire 12 ans pour les spectateurs les plus sensibles). Et pour cause, dès l’instant où Zoé devient paraplégique, l’ambiance est assez lourde et l’émotion est omniprésente. Les parents sont déboussolés, tandis que la jeune fille n’a plus goût à la vie. Elle est agressive envers ses proches et tente de mettre fin à ses jours à deux reprises. Ces scènes peuvent être difficiles à regarder et à comprendre pour les plus jeunes. C’est pourquoi, nous conseillons de visionner ce film en famille afin de répondre aux éventuelles questions de l’enfant.
Véritable hymne à la résilience, Tempête force le respect et nous inspire. Bien que Zoé baisse les bras à un moment donné, elle parvient à se relever et livre un très beau message de persévérance.
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