Le film d’animation Sammy 2 s’offre un joli casting avec Guillaume Galienne, Fred Testot, Olivia Ruiz, François Damiens, et bien d’autres encore. Certains témoignent de leurs aventures dans cet article.
Guillaume Galienne.

Qu’est-ce qui vous a séduit dans l’univers de « SAMMY » ?
C’était un vrai plaisir de s’adresser à la fois à des enfants et à un public d’adultes qui, lui aussi, peut être séduit par l’histoire. Dans le même temps, j’aimais bien l’idée d’avoir un vrai propos écologique, intelligent et efficace.
Comment pourriez-vous décrire le personnage de Lulu la Moustache à qui vous prêtez votre voix ?
C’est un vrai schizo ! Je crois que c’est un doux dingue, mais je me dis que cela ne doit pas être simple d’avoir trois personnalités ! Je l’ai trouvé très drôle : entre le militaire forcené, le dépressif et le papa un peu dépassé, j’ai pris beaucoup de plaisir à incarner ce personnage.
Comment entre-t-on dans la peau d’un homard un peu siphonné ?
Comme il a trois personnalités, il faut surtout entrer dans un rythme, ce qui est d’autant plus compliqué qu’il n’y a pas de rupture d’une cadence à l’autre. Mais c’est justement ce passage ultra-rapide d’un tempérament à l’autre qui crée ce personnage haut en couleurs, même si c’est le plus souvent le militaire qui l’emporte.
Vous avez l’habitude de jouer avec une grande amplitude vocale pour vos personnages à la télévision et au cinéma. C’est un atout pour doubler un film d’animation ?
Je n’y réfléchis pas en ces termes : c’est le rythme et le débit du personnage, ainsi que sa personnalité, qui m’inspirent. Mais je n’ai pas le sentiment de changer de registre vocal : c’est davantage l’imaginaire qui travaille.
Qu’est-ce qui vous plaît dans le cinéma d’animation ?
Tout d’abord, le personnage existe avant même qu’on lui prête sa voix : il faut donc se greffer à un univers déjà très incarné et se plonger dans une proposition artistique, puis rendre au mieux ce qui est déjà là. C’est très différent d’un rôle au cinéma où il s’agit de créer le personnage et où l’incarnation n’est que la vôtre.
La voix américaine du personnage vous a-t-elle inspiré ?
Non pas du tout. Parce qu’il y a une différence culturelle très marquée entre l’univers anglo-saxon et le nôtre. Pour la voix américaine, la pince militaire, par exemple, est la caricature du « Marine » qu’on a vu dans tous les films sur la guerre du Vietnam. C’est donc un ton et un langage qui parlent beaucoup pour les Américains, mais qui n’a pas de résonance pour un public français.
Fred Testot

Qu’est-ce qui vous a amusé dans l’univers de « SAMMY » ?
Le dessin animé est un univers que j’adore en tant que spectateur et en tant que « faiseur » de voix ! Ce qui m’intéresse, c’est d’imaginer une voix qui corresponde au personnage que j’incarne et qui soit la plus proche de sa personnalité. En plus, j’aime beaucoup l’univers sous-marin car je fais moi-même de la plongée.
Pouvez-vous nous dire qui est Jimbo le poisson, le personnage que vous doublez ?
Il a l’air d’être un peu mou dans sa manière de s’exprimer, ce qui le rendrait presque dépressif, au sens humoristique du terme bien sûr, pas au sens clinique ! Mais il est malgré tout très attachant. Il a toujours un raisonnement et une manière d’être qui le distinguent des autres : il est un peu « à côté », un peu décalé, tout en étant quand même impliqué dans ce qu’il fait. C’est aussi sa différence qui m’a plu. D’ailleurs, on a le même nez !
Vous avez doublé plusieurs films d’animation. Qu’est ce qui vous plaît dans cet univers ?
Avec Omar Sy, on a souvent prêté notre voix, que ce soit dans FRÈRES DES OURS, VOLT ou ARTHUR ET LA VENGEANCE DE MALTAZARD. C’est un univers qui nous parle beaucoup, et qui rejoint complètement ce qu’on fait au « SAV des émissions » sur Canal Plus : on adore incarner des personnages très différents et jouer avec notre voix. En animation, on peut aller encore plus loin et donner de l’extravagance aux personnages, ce qui nous offre une incroyable liberté. On peut alors partir dans des extrêmes et une certaine folie qu’on ne trouve pas au cinéma en prises de vues réelles.
Comment s’est déroulée la direction vocale ?
Ce qui est important, c’est qu’il s’agit avant tout d’un travail d’équipe : il faut sans cesse se recentrer sur la psychologie du personnage et se demander s’il est capable de faire telle ou telle chose par rapport à ses facultés. C’est le deuxième dessin animé que je double avec Barbara, la directrice vocale, et elle a une méthode pour accompagner les comédiens et leur permettre de se concentrer sur les caractéristiques de leur personnage qui est très positive. Il fallait aussi se démarquer de la voix américaine pour trouver une personnalité propre à Jimbo. Et c’est souvent Barbara qui m’y a aidé.
Cette expérience de doublage vous a-t-elle rappelé vos débuts à la radio ?
Oui, d’une certaine manière, j’ai repensé aux faux auditeurs que j’incarnais à la radio : j’essayais toujours de prendre une autre identité, ce qui m’amusait beaucoup. Et c’est un peu dans cet esprit-là que j’ai abordé ce travail de doublage.
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